Les précédentes révolutions industrielles ont amené de profonds changements sur le monde du travail. Pensons aux travaux de Ford et de Taylor qui ont suivi la seconde révolution industrielle, venant bouleverser en profondeur le domaine ouvrier. La 4e révolution industrielle n’est pas différente des autres ; elle provoque elle aussi d’importantes modifications aux emplois et à la gestion des entreprises. Elle transforme des emplois existants et en crée de nouveaux. Des domaines gagnent en importance et des nouvelles compétences sont requises.
Domaines émergents
Pour les manufacturiers innovants, ce sont, la robotique, l’intelligence artificielle, l’Industrial Internet of Things (IIoT) qui viennent métamorphoser les milieux de travail. Ces entreprises manufacturières ont besoin plus que jamais des candidats provenant des domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (Chambre de commerce du Montréal métropolitain, 2017). La main d’œuvre 4.0 est experte de la robotique, de l’intelligence artificielle, des métadonnées et de l’Internet des objets. Selon le rapport publié par le Forum économique Mondial en 2016, intitulé Future of Jobs, les domaines de l’informatique et de l’ingénierie seront en demande croissante, alors que les emplois de bureau et de soutien administratif subiront vraisemblablement un déclin. Quoi qu’on puisse en penser, cette transformation est déjà amorcée. Alors que certains craignent à une perte d’emplois inhérente à cette 4e révolution industrielle (voir à cet effet le rapport Future of Jobs), d’autres s’intéressent au contraire à ce que les entreprises et les gouvernements peuvent faire pour saisir les opportunités qui découlent de ce changement de paradigme. Entre autres, un meilleur maillage entre les institutions scolaires et les manufacturiers innovants devient souhaitable afin de former adéquatement la relève dans l’objectif de répondre aux besoins du marché, à l’ère de l’industrie 4.0.
Nouveau métier : scientifique des données
À titre d’exemple, un nouveau métier est né récemment, celui de scientifique des données. Les données sont devenues les nouvelles matières premières des entreprises et proviennent de différentes sources. Elles sont à la base de toute décision et sont d’une grande importance pour les manufacturiers innovants. Évidemment, des données brutes ne sont pas d’une grande utilité si un sens n’y est pas rattaché et c’est pourquoi le rôle de scientifique des données est devenu un incontournable au sein des entreprises innovantes. Les personnes occupant cet emploi, conçoivent des processus permettant le tri et l’analyse d’un nombre quasi-infini de données dans le but d’en extraire les informations utiles, mieux les visualiser et finalement, d’en tirer des conclusions.
Toujours dans le rapport publié par le Forum Économique mondial en 2016, on y apprend que 65% des enfants d’âge primaire occuperont des emplois dans le futur qui n’existent pas actuellement. En tant qu’acteur du marché du travail, nous avons le devoir de préparer le terrain à cette transformation. Encourageons la relève à s’intéresser aux domaines et aux emplois du futur. Développons leur curiosité et leur passion pour les nouvelles technologies. Faisons rayonner les emplois du futur et saisissons les opportunités qu’amène l’industrie 4.0.
